Il y a des moments qui vous collent à la peau comme du goudron végétal sur une veste de tweed. Comme, par exemple, cette question d’un visiteur sur un salon, qui voulait savoir si, avec la Mauser 18 chasse de plaine il est également possible de chasser en forêt, une question qui laisse perplexe le plus avisé des conseillers du fabricant, sur un salon. Mais à y regarder de près la question n’est pas dénuée de sens: le marché propose toujours davantage, sur le marché, des systèmes d’armes spécifiques répondant à des exigences individuelles selon les conditions propres au territoire chassé. Comment dans ces conditions des chasseurs novices peuvent-ils encore s’en sortir dans le choix de leur combinaison polyvalente entre arme et calibre ? Pour couper court à de tels malentendus, nous avons prié Alexandra Schunk et Xaver Butterhof de tester respectivement leurs Mauser en terrain étranger. C’est ainsi que la « chasse en plaine » de Xaver devait apporter la preuve, lors d’une chaude journée d’été, qu’elle pouvait, sur le territoire de forêt d’Alex situé à l’Est de Bamberg, être en tant que frontalier, à l’aise entre les deux mondes. Pour Xavier quand il a fallu choisir c’est la précision et la robustesse de l’arme de plaine qui l’emporta. Il avait noté au par avant les quelques caractéristiques que son arme devait avoir absolument. « Je fréquente souvent les stands de tir et je ne souhaite pas passer de longs moments à attendre le refroidissement du canon, pas plus que d’observer l’arme en train de grimper après chaque tir. C’et donc un canon cannelé qu’il me fallait. Le fait que la Mauser 18 soit proposée avec une garantie de précision me l’a rendue extrêmement sympathique».
Quand la chasse de plaine chasse en forêt
Après qu’une pluie d’orage eut fait chuter la température, il s’agissait pour l’arme de plaine de montrer tout ce qu’elle sait faire en forêt. Alors, pas un instant à perdre pour sortir sur le territoire ! Car les chevreuils sont sur pied dès lors que le temps a poussé hors de la forêt tout visiteur humain. Tout en pirschant le terrain est balayé avec les jumelles. Un brocard se tient près d’une haie de muriers. Xaver peut en toute confiance tirer debout avec appui latéral et descendre le grossissement de sa lunette Minox 3-15×56 et s’assurer que ce brocard peut être prélevé. Avec le calibre .308Win. qui convient parfaitement en pareil cas et avec la « spécialiste » arme de plaine en forêt ce fut un jeu d’enfant : le brocard est resté sur place.
Il est certes clair que la chasse en plaine exige plutôt des tirs sur du gibier arrêté. Ce qui ne constitue pas un critère de son exclusion en battue car le poids et la balance de l’arme permettent leur utilisation dans les deux modes de chasse. Il est certain que c’est la Waldjagd qui a été optimisée pour la chasse du gibier en mouvement. En tant que Durchgehschützin Alex très vite reconnue en la Mauser 18 Waldjagd une agréable manière de satisfaire ses besoins à la chasse. « Elle est immédiatement ressortie de la masse des armes qui pouvaient entrer en ligne de compte » confie Alexandra et souligne le poids agréable de 3,1kg et le comportement optimal de le montée à lépaule et du suivi du gibier des laufenden Meters « Waldjagd ». Cependant quel serait le comportement de l’arme sur grande distance sur un territoire de plaine ?
Le lendemain, sur la chasse de plaine paradisiaque de Xaver : à un affût matinal succéda une courte approche autour des haies dans les champs. « A l’affût je vois dans la construction plutôt compacte de la version bois un avantage. Dans un mirador étroit le maniement de la « bois » est pour moi optimal », considère Alex. Pour Xaver tout est une question d’habitude. En tous cas il ne lui est jamais arrivé avec la plaine, un peu plus longue, de rester accrocher quelque part et raté une chance en heurtant par inadvertance, au moment décisif, le toit du mirador. Du point de vue des distances Alex voit la différence davantage chez l’optique que chez l’arme. Sa Minox 2-10×50 est une optique polyvalente à l’aise aussi bien à l’affût qu’en battue. Alors que les chances d’apercevoir encore du gibier s’amenuisaient, un renard vint à traverser la prairie. Xaver compte sur un arrêt du retardataire et se prépare à un tir en position couchée. Puis encore avant même qu’il ait pu mettre en joue, un coup de feu éclate. Alex réglé l’affaire, debout, sans appui. « Je le disais bien, un comportement optimal dans la montée à l’épaule et le swing » plaisante la Durchgehschützin en se réjouissant de sson succès.
