SAUVETAGE DE RHINOCEROS

Une protection des espèces active

Les Rhinocéros sont victimes du braconnage sur la terre entière à cause de leurs cornes. Blaser entreprend régulièrement d’importantes mesures de protection des Rhinocéros blancs contre les braconniers et pour en renforcer les populations.

Le rhinocéros est une des espèces animales les plus menacées de la planète. Des menaces liées à sa corne qui met son existence en danger bien que celle-ci ne peut être ni vendue ni faire l’objet de négoce. Les rhinocéros sont inscrits sur la liste de la CITES niveau 1 de manière à ce que pour la possession de cornes ou autres produits en provenance de rhinocéros, une autorisation exceptionnelle est nécessaire. Et même dans ce cas la corne ne peut être vendue à un tiers.

Cependant, et sans doute précisément pour cela, un important marché noir existe en Asie. Là bas on paie jusqu’à 160 000 Dollars US pour un kilogramme, en raison de leurs prétendues propriétés médicinales ou tout simplement parce qu’elles peuvent représenter un statut de symbole social. Une puissante motivation donc, pour les braconniers, de s’introduire dans des réserves naturelles d’état ou privées pour y tuer des rhinocéros. Il ne reste, aux responsables en Afrique, bien souvent que les initiatives privées pour protéger les rhinocéros de cette persécution, car du côté de la justice il n’existe en règle générale, pas de peines suffisamment dissuasives.

Sur le Blaser Safaris Sney River Lodge en Namibie des contrôles réguliers nocturnes sont inscrits au programme des surveillances obligatoires. Mais malgré le fait que la patrouille agit toujours avec une prudence extrême, la tournée nocturne reste très dangereuse et plus d’un ranger a dû payer de sa vie son combat contre les braconniers. « Aussi pour la protection de l’équipe, la meilleure méthode pour protéger le rhinocéros, reste, assurément, le retrait de la corne » déclare Conway Volek, manager du Sney River Lodge. Lors de cette procédure les rhinocéros sont anesthésiés par un vétérinaire. Ensuite la corne est coupée et les rebords sont lissés. « Ceci n’est absolument pas douloureux pour un Rhinocéros et peut se comparer à la coupe des ongles chez l’homme » explique Conway Volek.

Un engagement qui a porté ses fruits. Depuis 2008 des rhinocéros blancs vivent au Sney River Lodge et la population s’est développée au point de pouvoir livrer des animaux à d’autres réserves naturelles. « Nous souhaitons ainsi contribuer à la conservation des espèces » explique le manager du lodge. Une position qui ne va pas de soi, la détention de rhinocéros étant liée à des coûts énormes. En plus des protections contre le braconnage, les animaux doivent être nourris pendant les années de sécheresses. Et malgré toutes les mesures de protections, le Sney River Lodge a perdu quelques animaux du fait de braconniers. « Quand nous retrouvons les rhinocéros abattus avec leurs cornes sciées, ce sont toujours des moments qui nous brisent le cœur » déclare Conway Volek.

En 2021 une nouvelle séance de retrait de cornes, sur des animaux plutôt âgés, a eu lieu au Sney River Lodge. Déjà en amont l’équipe de Conway Volek tente de localiser les animaux à l’aide de pièges à gibier photographiques, pour pouvoir les approches directement avec les hélicoptères. L’opération de l’an passé a également été menée en collaboration avec Nikombe Rhino. Cette organisation d’utilité publique soutient, à l’aide de dons, les mesures de protection des rhinocéros dans les parcs nationaux africains. Les opérations de retrait des cornes servent également à équiper les rhinocéros de marques aux oreilles et d’une puce électronique pour faciliter leur identification à l’avenir.

Cependant avant toute chose il s’agit de savoir où se trouvent les animaux. Pour y parvenir on utilise l’hélicoptère qui effectue des vols pour quadriller la zone choisie. Une fois un animal repéré le pilote manœuvre l’hélicoptère de manière à ce que le vétérinaire puisse tirer la flèche anesthésiante. Dès que le rhinocéros a été atteint par la flèche, le reste de l’équipe est appelé à la rescousse pour veiller à ce que l’animal se couche en toute sécurité. Il faut environ 15 minutes jusqu’à ce que le médicament fasse de l’effet. Pendant ce délai l’équipe qui opère à terre doit veiller à ce que le Rhinocéros ne se mette pas en danger. Mais même s’il est calmement couché au sol on doit continuer à prendre soin de lui. Pour que la température corporelle reste suffisamment basse pendant la durée de l’anesthésie, il doit être sans cesse arrosé avec de l’eau. Par ailleurs la respiration est contrôlée en permanence. Une fois la corne prélevée, les oreilles marquées et la puce électronique posée, on procède encore à des prélèvements d’ADN. Ceux-ci vont abonder une banque de données internationale et seront utilisées à des fins scientifiques. Ce n’est qu’ensuite que le vétérinaire injecte un produit stimulant pour réveiller le Rhinocéros avec précaution. Les aides restent en place pour soutenir le rhinocéros pendant qu’il tente de se remettre sur pieds. « Le management et la protection de ces animaux « préhistoriques » qui ne peuvent se défendre tout seuls est très exigeant », déclare Conway Volek, « mais nous voulons et nous devons orienter tous nos efforts pour les protéger et pour les préserver aussi, pour les générations futures.

La protection des animaux et de la Nature est au centre des préoccupations de Blaser Safaris, une façon d’agir qui vaut aussi pour le choix de ses partenaires. « Il est également important pour nous de connaître, après les avoir expérimentés, les territoires de nos partenaires et leur manière d’y manager le gibier » déclare le directeur de Blaser Safaris Rainer Schwarz en ajoutant : « C’est ainsi que les organismes de protection de la nature qui se montrent en général plutôt critiques envers la chasse, reconnaissent que peu d’actions servent autant à protéger la faune sauvage, qu’une chasse raisonnée et réglementée ». Cela vaut aussi pour les rhinocéros en Namibie. Les produits de la chasse servent à cofinancer les mesures de protection qui les concerne.

Sur le lieu de l’opération les transporteurs se rassemblent. Dans l’attente que l’anesthésie produise ses effets, l’équipe veille à ce que le rhinocéros ne puisse se blesser. Ensuite les géants gris sont examinés et subissent différentes prises de mesures

 

Toutes les données ainsi rassemblées sont recueillies dans une banque de données internationale et permettent d’avoir une vue à long terme sur l’évolution des populations

« La meilleure méthode de protection des Rhinocéros c’est assurément le retrait de la corne.»

 

La corne est retirée avec soin, sans blesser la zone irriguée de sang. La corne va pousser à nouveau de sorte que la procédure peut être renouvelée d’ici quelques années

 

Le Rhinocéros

Les géants gris vivent su terre depuis 1 millions d’années. Ils n’ont, depuis le rhinocéros de Wall jusqu’à nos espèces actuelles, guère changé. Il existe cinq espèces principales de Rhinocéros. Deux d’entre elles, le rhinocéros blanc (Ceratotherium simum) et le rhinocéros noir (Diceros bicornis) vivent Afrique. Leur corne est composée de kératine, la même substance que celle des cheveux et des ongles humains. Aussi les cornes n’ont-elles aucune valeur particulière, qu’elle soit médicinale ou autres.

Le Blaser Sney River Lodge

Le lodge est à peine éloigné de deux heures de Windhoek. Grâce à un agencement habile on ne découvre le bâtiment principal, recouvert d’un toit de roseaux, que lorsque le véhicule s’arrête à quelques mètres seulement du bâtiment. Même celui qui ne souhaite pas venir y chasser est assuré de trouver ici son compte. Y contribuent des espaces sobrement élégants, une excellente table, une piscine et la possibilité d’observer des antilopes, au trou d’eau tout proche, à partir du chalet privatif.

Pour de plus amples informations : www.blaser-safaris.com ou Tel. +43(0) 3322 / 42963