En passant, au fil du temps, de nombreuses journées à la chasse et au stand de tir on s’aperçoit que toutes les nouveautés techniques, en matière d’optique de visée, n’apportent pas nécessairement une amélioration de ce qui existe. De très hauts facteurs de zoom par exemple peuvent, en raison de l’apparition rapide de zones d’ombre en bordure du champ de vision, perturber le confort d’observation.
En matière de constance dans la précision du tir, l’apparition d’une innovation récente dans la construction de lunettes de visée de nouvelles générations, a vite montré ses points faibles. Nous voulons évoquer ici le réticule placé dans le second plan focal, le réticule invariant. Il fut implanté à l’origine pour obtenir, y compris sur de forts grossissements, des réticules très fins. Une autre raison qui a conduit les fabricants à opter pour ce type de réticules ce fut l’apparition du réticule illuminé y compris pour une utilisation diurne. Il est vrai que les structures d’illumination de l’époque ne permettaient pas de réaliser des réticules suffisamment fins pour être montés dans le premier plan focal. Ainsi il fallait prendre en compte un inconvénient déterminant, celui du risque de modifier la précision du tir à chaque changement de grossissement. En revanche dans les lunettes où le réticule est situé dans le premier plan focal la précision du tir ne peut être impactée. Tout simplement parce que, dans ce cas, le réticule et la cible ne font qu’un, avant même que les composants mobiles du zoom n’entrent en jeu.